Etant donné un entier n, on appelle S(n) la somme de tous ses chiffres et P(n) le produit de tous ses chiffres non nuls. Parmi les différents nombres de Niven ([2], [3], [9], [OE3], [OE6], [OE7]) qui sont des multiples de S(n), on a beaucoup de résultats sur les nombres SP, définis par le produit S(n)*P(n) ([4], [5], [6], [7], [9], [OE4], [OE5], [OE9], [OE10], [OE12]); par ailleurs, les divers nombres de Armstrong ([1], [11], [OE2]) sont aussi définis par des sommes de leurs seuls chiffres le plus souvent élevés à une certaine puissance. Comme autre choix de fonction des chiffres de n, il nous a semblé légitime d'envisager les nombres S+P, définis par la somme S(n)+P(n), les nombres |P-S| définis par la valeur absolue de la différence ainsi que les nombres maxSP et minSP, définis par le maximum, respectivement le minimum, entre S(n) et P(n). On déterminera de tels nombres en base décimale, ainsi qu'en base quelconque et on élargira la recherche (comme nous l'avions fait pour les rppdi ([10], [OE8]) en considérant la puissance r > 1 du n considéré pour obtenir des r-nombres S+P, maxSP, minSP ou |P-S|; la solution triviale 0 ne sera pas prise en compte. On cherchera dans chacun de ces cas à déterminer l'ensemble des attracteurs (points fixes et cycles) des transformations associées et à en déduire, certaines fois, le caractère agréable (au sens de [8]) de ladite transformation. On propose enfin une utilisation des S+P et |P-S| pour générer des classes de nombres premiers particuliers qui n'ont qu'un seul chiffre C strictement supérieur à 1, puis 3 ou 5 chiffres 1 (nombre dépendant de C) et des 0 en nombre quelconque positif ou nul. On peut ainsi exhiber assez facilement et vite (1 à 2 minutes de temps de calcul avec le logiciel PARI/GP) de tels premiers possédant jusqu'à 3000 chiffres. Une simulation en ligne des S+P, maxSP, minSP et |P-S| est proposée. |