A la suite de la conjecture de Polignac ([1]) énoncée en 1849, de très nombreux travaux sur les nombres premiers, les couples de premiers distants d'un entier pair et les constellations de premiers ont été publiés ([2], [3], [4], [5], [6], [7], [8], [9], [10], [11], [12]), avec, en particulier, le théorème de Brun ([2]) en 1919 et le théorème de Green-Tao ([7]) en 2008. Ce dernier théorème démontre l'existence de constellations arithmétiques de longueur n > 2 et de raison e, pour tout n; dans ([12]) nous avons établi des propriétés permettant de déterminer explicitement les possibles raisons e de ces suites arithmétiques et d'en exhiber de nombreux représentants. Nous envisageons ici des constellations où les nombres premiers distincts successifs croissants de la suite sont distants d'écarts quelconques, et il n'y a, a priori, aucune contrainte imposée à ces écarts qui sont donc indépendants les uns des autres; on parlera de constellations (ou de n-uplets) libres ou quelconques. Par l'utilisation de l'arithmétique modulaire dans N/6N, nous établirons des propriétés constructives (comme dans [12] pour les constellations spécifiquement arithmétiques) pour déterminer des représentants de divers n-uplets libres pour n > 2. Des théorèmes sur les triplets, quadruplets et quintuplets libres seront établis et permettront parfaitement d'exhiber divers représentants de ces n-uplets suivant les propriétés modulo 6 des écarts entre les premiers les constituant. Pour tous les n-uplets libres, n > 2, nous montrerons que pour certaines propriétés modulo 6 de leurs écarts, il y aura plusieurs représentants que l'on pourra exhiber, mais naturellement, tous les n-uplets avec des écarts quelconques ne pourront pas exister, comme d'ailleurs tous les n-uplets artithmétiques pour des raisons quelconques. En admettant la conjecture de Polignac, on pourra élargir le théorème de Green-Tao ([7]) et énoncer que, parmi les nombres premiers il existe toujours des n-uplets, libres ou pas, pour tout n. Pour tout n-uplet libre, l'égalité modulo 6 de tous ses écarts assurera un grand nombre de représentants, comme une raison e égale à une certaine primorielle (dépendant de n) le faisait pour tout n-uplet arithmétique ([12]). Dans le cadre de la protection des données, nous proposons enfin une application de ces résultats pour construire des fonctions à sens unique qui produisent un code secret, sous la forme d'un nombre premier, associé à des données personnelles numériques qui pourraient ainsi se trouver protégées. Grâce à l'existence et à la construction effective possible de très nombreux représentants de n-uplets libres (n > 2) on peut fabriquer et utiliser un très grand nombre de telles fonctions qui peuvent être donc parfaitement personnalisées; un exemple simple est proposé dans un lien annexe. Les illustrations numériques proposées ont été obtenues en utilisant le logiciel de calcul PARI/GP. |