On s'intéresse ici aux nombres premiers de Sophie Germain (premiers p tels que 2p+1 soit aussi premier), non pas en tant que première pierre de la longue démarche (SG) vers la résolution de la conjecture de Fermat, qui a abouti au théorème de Fermat-Wiles ([9]) en 1994, mais en tant qu'un certain ensemble de nombres premiers, noté PSG (strictement inclus dans l'ensemble P de tous les premiers), dont on étudiera, comme pour P ([4], [7], [15], [16], ...), les couples (jumeaux, cousins, sexy, ...), triplets ou autres n-uplets arithmétiques ou non. Cette analyse sera faite (comme dans [15], [16]) dans le cadre de l'arithmétique modulaire de Gauss, avec toujours le rôle essentiel joué par les classes modulo 6 de N/6N. Dans PSG, on montrera, en particulier, qu'il n'y a que pour un écart e = 0(6) qu'il existe plusieurs couples et qu'il peut exister plusieurs triplets arithmétiques; pour e non 0(6), il n'existe aucun triplet ni couple, sauf, éventuellement (si 3+e ∈ PSG), l'unique couple (3, 3+e) pour e = 2(6). On considèrera aussi d'autres ensembles de nombres premiers du même type (en s'inspirant des chaînes de Cunningham généralisées ([3), [5])) (AC), en troquant la liaison 2p+1 de PSG contre ap+b, avec a et b premiers entre eux; une propriété du nombre premier 3 puis une de l'entier impair 3 en résulteront. Pour les ensembles PSG, G2-1 (défini par 2p-1) et G4 (défini par 2p+4), avec un écart e non 0(6), il y a au mieux dans quelques cas un seul couple possible mais jamais de triplet arithmétique et il faut e = 0(6) pour que plusieurs représentants soient possibles; pour a et b non 0(6), il existe au mieux un triplet quelconque débutant par p = 3. G6 (défini par 6p+1) est beaucoup plus riche et se rapproche de la situation dans P ([15], [16]), avec au moins un représentant (cas des couples et des triplets arithmétiques) pour quasiment chaque valeur de e. On pourra lister en ligne des nombres premiers appartenant aux ensembles PSG, G2-1, G4 et G6. |